le petit cottage

La veille de ce jeudi, Miss Darcy attendit son invite pendant plusieurs heures pour une visite de la librairie de Netherfield, mais le jeune Collins ne montra pas le bout de sont nez. Inquiete de l'avoir offense ou qu'il se soit blesse au travail, la jeune fille demanda des renseignements a Miss Patty. La gourvernante voyaga jusqu'au village ou elle appris que la plus jeune des Collins etait tombe gravement malade. Desolee d'une telle nouvelle, Miss darcy se decida a leur rendre une visite ce matin meme.

La jeune fille s'habilla simplement d'une robe rose claire et legere facilitant son deplacement, ses cheveux quant a eux ne sont pas releves contrairement a d'habitude. Elle passa egalement quelques heures a preparer avec l'aide de la cuisiniere un chaudron de soupe et une terrine de viande. Connaissant la situation des villageois, elle prevint le medecin de la famille qu'elle aurait suremment besoin de ses services plus tard dans la soiree. Montant dans la caleche, Jane-Lise se dirigea vers Hillingbury.

Le village se trouvait a 20 minutes du manoir des Darcy, elle se retrouva donc rapidement sur le sentier menant au cottage. Une petite maison faite de pierre et d'une taille relativement petite, avec seulement un etage se trouvait la. Des fougeres montantes donnaient un petit charme a la batisse. Les fenetres de bois etaient sales, couvertes de poussiere, elles etaient en revanche decorees de jolis bacs a fleur. Le terrain, terreux, menait plus loin a un champ. On pouvait egalement remarquer un peu plus loin sur la gauche une ecurie avec ses deux chevaux et sa mule. Arrivee devant le palier, elle frappa, et attendit silencieusement.

Il y a des fois où on se dit que le sort s'acharne. La famille Collins n'a pas d'argent, pas de quoi manger, à peine de quoi se chauffer, pourtant ils gardent tous leur humeur joyeuse et leur optimiste. On ne sait jamais de quoi demain sera fait, voila le proverbe qui les poussent à penser que tout ca n'est peut-être que provisoire. La misère et la faim ils sont prêt à y faire face. Mais voila que depuis quelques jours les sourires ont quittés leur visage. La benjamine de la famille, la petite dernière, Cassandra, se trouve être très malade. Plus que d'habitude. Sa santé a toujours été très fragile, mais en général après quelques remèdes de grand-mère, des infusions ou des inhalations, elle va un peu mieux. Là c'est tout le contraire, plus les jours passent et plus sont état est inquiétant. La fièvre de baisse pas, elle respire mal et tousse beaucoup, d'une toux effrayante. N'ayant pas les moyens de louer les services d'un medecin, les Collins ont fait appel à un homme du village qui se dit guérisseur. Il s'est avéré par la suite que tout ce qu'il a fait, c'est d'aggraver l'état de santé de Cassandra.

Depuis maintenant quatre longs jours, Nathanael veille au chevet de sa jeune soeur. Il se sent bien impuissant, et quand il voit Cassandra s’étouffer il maudit une nouvelle ce Dieu, censé protéger "ses enfants". Il est complètement fou de rage quand il voit le reste de la famille passer des heures à prier le seigneur de leur accorder la guérison de la petite. Quel genre de Dieu laisserait mourir ainsi une enfant de dix ans ? Son soucis lui a fait oublier le rendez-vous qu'il avait avec Miss Darcy. De toute facon maintenant qu'il y pense, il n'a aucune envie de mettre les pieds dans le domaine de Netherfield où chaque pièce est aussi chauffé qu'un four à pain, même si personne ne s'y trouve. Alors qu'eux-même peinent à trouver des rondins de bois pour alimenter leur maigre poele. Tant de dorures, d'argent, de suffisance, non il ne pourrait pas le supporter. Nathanael est dans un très mauvais état d'esprit, il en veut au monde entier.

Ce jeudi là il est le seul a rester à la maison, ses soeurs et sa mère sont allées en ville pour aller chercher une nouvelle commande de couture et son père travaille aux écuries, la jument a mit bas dans la nuit. Quand des coups sont donnés à la porte, Nathanael regarde par la petite fenêtre de la chambre qui est à la porte. Il reconnait tout de suite Miss Darcy. Il hésite quelques secondes avant d'ouvrir. Voila qu'il est très mal à l'aise de la voir ici. En même temps il la trouve terriblement gonflée de venir jusqu'ici. Qu'est-ce qu'elle peut bien vouloir ? Pour le savoir, il sait qu'il doit aller lui ouvrir. c'est ce qu'il fait. Il entrouvre légerement l'a porte, pour ne pas trop faire sortir la chaleur, puis pour ne pas qu'elle voit l'interieur sommaire de la petite maison.

-Qu'est-ce que vous faites là Miss Darcy ?

Il n'est pas d'humeur à prendre des pincettes et à saluer pendant dix minutes.

Les epidemies sont courantes dans le village et c'est bien pour cela que la famille Darcy ne s'aventure pas au marche en ces temps la. Quelques fois, Jane-Lise fut tres malade en attrapant une grippe Ellle resta au lit pendant des jours, mais les plats chaud, le chauffage de la piece et les quelques conseils du medecin lui permis de s'en remettre. Elle a souvent rendu visite a des amies malade mais seulement quand elles etaient en voix de guerison. Jane-Lise ne sait pas si la jeune Collins souffre d'une plaie grave, mais elle se sent le devoir en tant que connaisance du jeune Collins et en tant que riche heritiere elle se fait patronne de nombreuses familles.

Quand Nathanael entre-ouvre la porte, la jeune fille remarque sur son visage une expressionqu'elle n'avait encore jamais vu. Il a l'air tres fatigue et soucieux, ce qu'elle associe a l'etat de sante de sa soeur, le pauvre garcon adore ses cadettes et Jane-Lise n'a aucun doute qu'il se fait un sang d'encre. Mais Miss Darcy croit remarquer aussi un certain agacement accompagne d'un manque total de salutation, elle n'y est pas habitue et s'en offense quelques peu. Elle se dit cependant que la fatigue l'a peut-etre mis d'une humeur des plus douteuses et qu'elle doit garder en tete son objectif premiere qui est de venir en aide a la pauvre jeune Collins. Elle reste avec une expression de stupeur avant de se redresser un peu et de prendre un ton des plus aimable mais aussi des plus serieux et professionel. En revanche, elle ne prevoit pas du tout de mentionner l'abscence du jeune homme a leur rendez-vous.

- Ma gouvernante m'a fait par d'une bien triste nouvelle concernant la plus jeune demoiselle Collins, j'ai donc pris les devants pour venir vos apporter un peu de soupe chaude et fraiche, une terrine et quelques rondins de bois pour rechauffer le tout, dit-elle en pointant un panier charge sur le sol.

La jeune Miss Darcy se sent vraiment gene de parler a quelqu'un dont elle peut a peine voir le visage, et de ne pas se voir offert d'entrer dans la demeure lui fait penser pour la premiere fois qu'elle le trouve tres grossier et que ce genre d'accident ne serait pas arrive dans un domaine un peu plus enrichi.

- Si je peux me permettre peut-etre serait-il plus aise de garder la chaleur dans la piece en refermant la porte derriere moi.


Il ne lui vient pas a l'esprit qu'il ne souhaite pas qu'elel voit leur interieur.

Depuis son plus jeune âge, la plus jeune des Collins est en proie à toutes sortes de problèmes de santé, la moindre épidémie qui traine dehors sera pour elle, puis un médecin leur a dit il y a des années qu'elle avait les poumons fragiles et que l'air humide de la région ne l'aidait en rien à avoir une meilleure respiration. Cassandra est très fine, trop peut-être comparée à ses deux autres soeurs qui se portent plutôt bien malgré le qu'ils ont a mangé ici. Elle a le teint si pâle qu'elle en ferait frémir de peur un fantôme, cette blancheur lui donne un air lointain de poupée de porcelaine. Aussi fragile, et aussi jolie. C'est pourquoi Nathanael tient tellement à sa petite soeur. Il s'est donné la tâche de veiller sur elle, de la protéger quoi qu'il arrive et de tout faire pour qu'elle se sente le mieux possible. C'est donc sans se soucier de sa propre fatigue qu'il passe tout son temps au chevet de la petite fille. Il prépare ses tisanes, ses potages, il lui lit les histoires qu'elle souhaite entendre et puis même la nuit il veille à ce que tout se passe bien. Voici donc ce qui explique ses yeux cernés et sa petite mine.

Quand il se retrouve face à Miss Darcy, son soucis lui fait oublier toutes les bonnes manières qui l'ont caractérisé lors de leur précédentes rencontres. Il ne voit plus en elle la jeune fille ravissante et différente qui lui a tant plu. Non là, tout de suite, il ne voit plus que la fille du gros Darcy qui, une fois de plus, n'a pas jugé utile de rémunéré dignement le travail que le père Collins a accompli pour lui. Un travail supplémentaire à celui qu'il a déjà, mais qui, si il avait été payé justement, leur aurait permit de vivre un peu mieux. Nathanael peut se montrer buté et têtu quand il est de mauvaise humeur comme maintenant. Et il se trouve être légèrement irrité quand il entend ce que la jeune fille est venu faire ici. Il baisse furtivement les yeux vers le panier, puis les releve vers Miss Darcy.

-Ma famille vous remerciera certainement pour vous être déplacée jusqu'ici Miss Darcy. Cependant sachez que jamais nous n'avons accepté la moindre charité, c'est pour cette raison que je n'accepterai pas ce panier.

Piqué au vif par cette remarque pourtant pas méchante, Nathanael ouvre la porte. Mais au lieu d'inviter Jane-Lise à entrer, il sort lui-même de la maison avant de refermer la porte derrière lui. Il ne souhaite pas la entrer, il préfère parler dehors.

-Nos valets et gouvernantes n'ont pas fait suffisamment le ménage, je ne peux donc pas vous inviter à l'intérieur.

La jeune fille ne comprend pas pourquoi Nathanael agit avec tant d'hostilite, elle n'a jamais fait face a ce genre de comportement, avec quelqu'un qu'elle considere presque comme un ami, lors de visite a un malade. Elle pensait le trouver trist et pouvoir apporter un peu de reconfort, elle se rend bien compte que c'etait une erreur. Elle croise les bras en entendant la remarque du garcon, fronce les sourcils, et dit d'un ton qui ne suis guere la bienseance.

- Charite ? Je vous ferez savoir que lorsque je fais de la charite, j'envoie mes valets faire les comissions je ne me deplace pas dans des sentiers terreux. Ceci ets plutot une visite de courtoisie pour veiller sur la jeune Collins.

Elle n'en revient pas de le voir sortir de la maison ainsi et de la laisser elle a l'exterieur, elle est tres vexee et en colere, elle se sent egalement stupide d'avoir penser que ce jeune homme avait un minimum d'education et de gentillesse.

- Oh ne me faites pas rire, vous n'avez ni valet ni gouvernante, j'ai vu bien d'autre maison avant celle-ci et je ne m'en fait pas toute une histoire. Mais pas d'inquietude, je n'ai plus aucune envie d'entrer, a vrai dire, je n'ai plus aucun desir d'etre presente ici tout court !

Elle a eleve le ton de sa voix, en general lors de dispute, il est rare de se separer sans un mot de bienseance, mais elle n'espere guerre cela du jeune homme.

- Vous donnerez mes compliments a Mrs Collins pour ces magnifiques geraniums.

Et sur ce, elle se retourne et se dirige vers sa caleche dans laquelle elle monte.

Lui-même n'est pas habitué a ressentir de tels sentiments. En général il est tout ce qu'il y a de plus agréable et gentil, il méprise même les gens grognons et méchants. Le manque de sommeil et l'inquiétude parlent à travers sa bouche. Il sait très bien que Jane-Lise est là par gentillesse, parce qu'elle veut se rendre utile. Mais rien y fait, il ne décolère pas. Il finit même par se demander ce qu'il a bien pu trouver à cette fille si enervante. Oui parce que le simple fait de répondre à ses méchantes paroles la rend énervante. Le jeune homme a toujours eu un grand mal à prendre du recul et à réfléchir à ses actes et ses paroles. C'est bien dommage, ca lui aurait évité de se montrer si grossier aujourd'hui.

-Cassandra se porte au plus mal, la courtoisie ne la guérira en rien Miss Darcy. Quant aux chemins terreux, remerciez Monsieur votre père qui s'est toujours refusé à les faire paver.

La faire entrer lui est impossible. Il a beau être reconnaissant d'avoir un toit sur la tête, il ne supporterait pas que la jeune fille porte sur lui un regard de pitié. Parce que c'est surement de la pitié qu'elle ressentirait en voyant leur maison. Il ne prete aucune attention au ton de Jane-Lise, il a d'autre soucis en tête pour le moment. Mais il est certain qu'il finira par regretter profondément cet instant.

-Très bien alors, nous voila enfin d'accord. Je ne vous retiens pas plus.

Il ne répond pas à sa dernière remarque. Elle l'énerve encore plus d'ailleurs. Comme si les géraniums étaient importants pour sa mère. Elle a bien d'autres soucis en tête elle aussi, que la floraison du jardin. Sans même un regard vers JAne-Lise il rentre dans la maison avant de retourner au chevet de sa soeur endormie.

Jabe-Lise indiqua a son cochet de retourner a Netherfield, la tete pose contre la porte, elle essaye de retenir ses larmes mais en vain. Oh bien sur elle a eu des arguments avec d'autre hommes auparavent, mais elle s'etait senti tres proche de Nathanael pendant le peu de temps qu'ils ont passe ensemble, elle s'etait meme imagine un tas de chose le soir dans son lit, elle est une grande romantique au fond. Mais c'est finit ca c'est sur, jamais elle ne se laissera avori a nouveau !

Arrivee dans le grand hall d'entree de la demeure, elle est accueilli par Miss patty qui semble bien surprise de voir sa maitrise les yeux bouffis. Assises dans le petit salon prefere de Jane-lise, elle lui raconta ce qui s'etait passe. Patty hochait la tete de droite a gauche et lancait des jurons a l'attention du jeune Darcy, tres protective de sa maitresse. Miss Darcy laissa sa gouvernante savoir qu'elle ne tolererait pas l'aide des Darcy dans cette maison, mais que neanmoins en tant que Dame du monde, elle se devait de ne pas reporter sa colere sur toute la famille. Elle envoya donc Miss patty chez le medecin de la famille, avec une grosse bourse d'argent, et le pris d'aller soigner la jeune Miss Collins sans pour autant avouer qui l'envoya.

Les jours qui suivi Jane-lise s'efforca d'oublier le jeune homme ,elle redoubla d'activitee, peinture, cuisine, couture et surtout jardinage a l'arriere du chateau. Elle se debarassa de ses geraniums et les remplaca par des roses. Elle eu egalement une entrevue avec le gros Darcy sur le developpement citadins des villages les plus proches.